







En 1929, Senseï Miyagi adopta le nom de « Goju-ryu » pour son école, en partant des « Huit préceptes de l’art de combat ».
Les 8 préceptes de l’art du combata) l’esprit de l’homme est semblable à l’univers
b) le sang circule comme se meuvent la lune et le soleil
c) essentiels sont l’inspiration et l’expiration en force (Gô) et en souplesse (Jû)
d) le corps suit le temps et s’adapte aux changements
e) dès que les membres rencontrent le vide, ils se placent selon une technique juste
f) le centre de gravité avance, recule et les adversaires s’éloignent, se rencontrent
g) les yeux doivent voir dans les quatre sens
h) les oreilles doivent entendre dans les huit directions
C’est sur le troisième précepte que Maître Miyagi forma le nom de « Goju », auquel il ajouta le suffixe « ryu » pour désigné son école.
Le ciel et la terre se décrivent comme « Kenkon » en japonais. « Ken » indique le ciel et « Kon » indique la terre. Le ciel symbolisé pour « Jû » (souplesse) est représenté par le cercle et la terre symbolisé pour « Gô » (force) est représentée par les formes carrées. En 1932, la passion de son art mena Senseï Miyagi jusqu’à Hawai. Tandis qu’à Okinawa, il enseigna régulièrement à l’académie de police. En 1934, il reçu les honneurs du Ministère des sports japonais pour service rendu à l’éducation physique. (Pour cette occasion, un monument est érigé au centre de Naha) En 1936, il retourna en Chine, cette fois à Shanghai, pour poursuivre ses recherches sur les arts martiaux chinois. L’année suivante, ses efforts furent couronnés par la plus importante organisation japonaise d’arts martiaux, la « Butokukai », qui reconnu officiellement le Karaté d’Okinawa comme un art martial. Ce même organisme lui décerna le titre de Kyoshi, équivalent au 8ème Dan, pour son dévouement à l’art du Karaté. Il fût le premier Maître de Karaté à recevoir un grade de cette organisation gouvernementale. En 1941, la guerre éclata entre le Japon et les Etats-Unis. Dès lors, les activités civiles et culturelles furent contrôlées. Ces conditions peu favorables et des problèmes de santé expliquent pourquoi le Maître ne quitta plus l’île. Il avait donné le meilleur de lui-même pour propager son art. Il décida de consacrer désormais ses efforts à l’adaptation de l’enseignement du karaté à un programme d’éducation physique. Ce projet se concrétisa plus tard par la création des katas: « Gekisai Dai Ichi » et « Gekisai Dai Ni« . Durant la guerre, Chojun Miyagi perdit un fils et deux filles. Ces deuils successifs l’affecta profondément. Et malgré ses problèmes cardiaques, il reprit les cours de karaté en 1946 à l’académie de Naha. Il enseigna également dans son jardin, ce fut le temps de durs épreuves et de privations sur l’île d’Okinawa, beaucoup d’élèves ne purent tenir les entrainements. C’est ainsi que la tradition du Goju-ryu d’Okinawa fut transmise dans son intégralité au jeune An’Ichi Miyagi (aucun lien de parenté) qui hérita de ce fabuleux savoir. Maître Chojun Miyagi mourut le matin du 8 octobre 1953. An’Ichi Miyagi naquit à Naha, le 9 février 1931. Il perdit ses parents pendant la guerre, alors qu’il n’avait que 14 ans. Il devint chef de famille avec à sa charge deux jeunes frères. Il commença l’étude du karaté en février 1948 sous la direction de Chojun Miyagi. Le Maître s’aperçut très vite que le jeune An’Ichi était passionné. Dès le début, il lui donna certaines corvées à faire. An’Ichi comprit que tout cela était un champ d’observation pour son Maître. Ainsi, il pouvait analyser en partie le caractère de l’élève. Très tôt aussi, il l’invitera à poursuivre plus loin son entraînement. Le cours fini, les élèves partaient et An’Ichi restait et reprenait l’entraînement, à chaque fois, Chojun Miyagi Senseï lui parlait de son expérience et lui donnait de précieux conseils. Miyagi Senseï ne se contenta pas de lui enseigner la technique, mais lui apprit aussi comment se soigner avec les herbes médicinales. Maître Chojun Miyagi se comporta comme un père envers le jeune An’Ichi. An’Ichi Miyagi nous a quitté au cours du mois d’avril 2009. Morio Higaonna est né le 25 décembre 1938 à Naha. Il commença l’étude du Karaté « Goju-ryu » à l’age de 16 ans, avec Senseï An’Ichi Miyagi comme instructeur. Régulièrement, il s’entrainait l’après-midi, au collège, pendant deux heures et dans le jardin de Chojun Miyagi Senseï, deux heures en soirée. En 1960, eurent lieu les premiers passages de Dan de Karaté d’Okinawa. Ces épreuves se déroulaient sous l’oeil attentif de Shoshin Nagamine. Higaonna Senseï reçut le grade de Godan (5ème dan). Au championnat du monde de 1972, à Paris, il fut invité à démontrer son Art. Sa réputation prenait de l’ampleur. Certains l’appellent dès lors le « Lion d’Okinawa ». En 1979, en Angleterre, fut fondé l’I.O.G.K.F. (International Okinawa Goju-ryu Karate-do Federation). A l’heure actuelle, près de 50 pays sont représentés auprès de l’I.O.G.K.F. Senseï Higaonna, aujourd’hui 10ème dan, s’entraîne toujours et continue ses recherches. En Belgique, la fédération de Goju-ryu d’Okinawa est dirigée par Patrick Curinckx Senseï. En 1973, Senseï Patrick approcha le Karaté et pratiquant le style « Kyokushinkai ». En 1976, après trois années d’entrainements intensifs, Patrick Curinckx Senseï se dirigea vers le style « Goju-ryu ». Style qu’il adoptera et dont il est restera fidèle. En 1993, Higaonna Senseï lui demandera de diffuser le « Goju-ryu » d’Okinawa en Belgique. Ces dernières années, Senseï Patrick voyagea dans différents pays afin d’y suivre l’enseignement de Senseï Higaonna. Senseï Patrick Curinckx est aujourd’hui le chef instructeur de la fédération belge et possède le grade de Nanadan (7ème dan)